Que de pourquoi dans cette vie

Une allocution suggérée par Madame Maillot, une française qui dispensait des cours d’histoire et géo les années 80 – 82 au Lycée National de Nouakchott. 

Je ne comprenais guère le sens de cette suggestion que répétait toujours cette éminente  enseignante jugée des plus compétents. 

Peut être c’est dû à mon intelligence lente ou plutôt par dépérie et j’en passe pour poser, à l’instar de cette enseignante française la même question : que de pourquoi dans cette vie ?

Ceci dit son Excellence le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani vient d’honorer à ses engagements. Des engagements, cette fois-ci relatifs au financement d’une caisse destinée aux logements des enseignants. Autrement dit, une caisse qui fait l’objet d’un financement octroyé par l’Etat au profit de nos éducateurs à l’exception de ceux qui ne relèvent plus de la tutelle. Cependant, il s’agit d’une initiative que le tout le corps éducatif ne peut qu’apprécier à sa juste valeur. Il s’agit n’est-ce pas d’une opportunité sensée aboutir à la réalisation d’un logement plus ou moins descent au secours de quelques de nos éducateurs jusque là sans logement pour ne pas dire sans abris. Par conséquent, cette caisse est devenue une réalité vécue et qui ne relève plus de l’utopie comme pensaient les plus pessimistes. 

Mais hélas ! une problématique se pose en tant que telle.

Cette si appréciable et valeureuse initiative émanant de son Excellence risquera-t-elle, comme à l’accoutumé, de prendre une mauvaise tournure ?

En effet, il s’agit ici de signaler un doute totalement sceptique qui ne cesse de caractériser et de prédominer l’ambiance éducative à toute fois qu’une situation de profit s’implante. Une ambiance ou le népotisme, le favoritisme gagnent comme une gangrène les quelques de nos «responsables» aussi bien au niveau régional qu’au niveau central. 

C’est ainsi qu’un tel jugement est à postériori, on peutl’expliquer par une gifle que j’ai eu une fois bien administrée par deux collègues inspecteurs : l’un était un inspecteur de circonscription dépendant de mon hiérarchie et l’autre un inspecteur occupant le poste de DREN de la Wilaya de Nouakchott Sud. C’est ainsi que le premier m’a supplanté tout en agissant de connivence avec le deuxième.

Conséquence, je suis là et las tout coi me dandiner dans les couloirs de l’Institut Pédagogique National sans indemnité aucune. Une situation qui m’a coûté mon poste de responsabilité, celui d’IDEN de Moughataa. Et, à quelques mois de la retraite je me trouve alors, rien dans la poche, rien dans les mains. 

En effet, avec la nomination de deux responsables du Ministère de l’Education et de la Reforme du Système Educatif, on espère voir se réaliser des ambitions qui hantaient les esprits des uns ou des autres réalisant par là une entente confiante instaurant plus de justice et d’équité. 

Il s’agit n’est ce pas d’une jeune Ministre docteur, sérieuse, compétente et dévouée mais surtout bien accompagnée par un intelligent professeur des plus chevronnés. Ce qui dénote, à mon avis hautement la maîtrise des propositions de nominations faites lors du dernier mouvement par son Excellence le Premier Ministre adressées à son Excellence le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouanilors de la constitution du dernier Gouvernement. 

Quand à moi, je ne dirais rien et je n’ai rien à dire car je veux me prémunir contre toute forme de cupidité et loin de toute intégration avec l’autre monde. Un monde obnubilé par l’action d’argent. Ceci dit que ces faits sont totalement hostiles aux hauts principes de l’éthique et des exigences déontologiques que tout éducateur digne de ce nom doit éviter. 

Didiya Mohamed Didiya

Ancien Inspecteur de Moughataa

Vérificateur linguistique bilingue à l’IPN